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nos grafitis et nos couleurs

Photo du rédacteur: Legion AcademyLegion Academy

Graffiti et nos couleurs : Témoignage d'un passionné - GRINGO

Le graffiti est, pour beaucoup, indissociable du hip-hop.

Dans l'inconscient collectif, il est souvent perçu comme sale, destructeur, envahissant, et confondu avec un terme généraliste : le tag.

Il est temps de remettre les choses dans leur contexte...

Si, à l'origine, le tag pouvait être un acte contestataire, une rébellion, une déclaration d'amour ou encore une auto-promotion, il était avant tout un moyen d'accès à la rue et à la communication.


Dans les années 80, la jeunesse française, dont je fais partie, découvre la culture hip-hop.

D'abord dans une démarche de mimétisme, on copie ce qu'on voit, sans toujours chercher à en comprendre l'origine. Les premiers tags apparaissent, puis les premiers graffitis prennent forme.


C'est lorsque les artistes s'approprient et réinventent un style que le mouvement évolue et perdure. La French Touch émerge : le graffiti en France devient un art à part entière. Il entre à l'université, s'affiche en galerie, dérange le "petit peuple" et fascine les élites.

Le graffiti donne alors naissance à une toute nouvelle génération d'artistes.

Dès mes premiers pas dans cet univers, dédicace à mes premiers potes du Barane (les flacons de cirage pour chaussures) et autres colios (Mc Bond, Omsey, Dinor, Shist, Step, Orphé...). Rapidement, j'ai compris l'illégalité de la pratique, notamment lorsque les autorités sont venues stopper ma rébellion pré-adolescente.

Au milieu des années 80, alors que la culture hip-hop émerge en France, certains passionnés se spécialisent dans des domaines variés, tous plus ou moins liés entre eux.

Personnellement, j'ai choisi la musique, mais je suis toujours resté connecté au graffiti. Cette vision extérieure m'a permis d'apprécier son aspect artistique, tout en continuant à admirer les fresques sauvages défilant sur les murs.

J'avoue avoir toujours eu un faible pour les grosses pièces. J'aime l'urgence et l'adrénaline du vandale, mais aussi la puissance des couleurs vibrantes.

Un art offert à tous, gratuit pour le spectateur, viscéral pour l'artiste, où l'identité individuelle s'efface pour laisser place à l'œuvre.

Certains diront que le graffiti s'est embourgeoisé, qu'il n'est plus que l'ombre de lui-même. Peu importe... Pour moi, spectateur, il dégage toujours autant d'énergie, de surprise et de réflexion qu'il y a trente ans.

Le relais générationnel s'est fait. Le graffiti a quitté son carcan pour évoluer, s'envoler.

Big dédicace à tous ceux qui ont jalonné mon parcours, ceux et celles qui m'ont mis des étoiles dans les yeux, qui sont venus me chercher dans les terrains vagues pour recommencer à quarante piges.

Aux rencontres fortes et humaines, aux anciens comme aux nouveaux, à ceux qui ont ouvert la voie et à ceux qui la poursuivront demain...

Enfin, aux vrais guerriers du terter : Lady.K, Shuck 2, Leens, Bafe, Choze, Djea, Keal, Koyle, Kson, Repy, Nass, Souley, Noomz, AWS, MS, TGF, TAK, TVA, 156.

Et en extra dédicace, merci à Joël Rock pour son travail de transmission, de diffusion, d'éducation, et ce retour à LA SOURCE... Extra big up !

 

Quelques vérités sur le graffiti

Contrairement aux idées reçues, le graffiti ne date pas des grottes de Lascaux. Cette discipline est bien plus récente et a une valeur inestimable, comme en témoigne une œuvre vendue pour 1,1 million de dollars.

Son apparition précise est inconnue, mais les premières traces de tags remontent aux années 60 en Espagne. Bien avant le hip-hop, le graffiti existait déjà.

En 1966-67, New York et Philadelphie voient émerger les premiers artistes du genre : Cornbread, Cool Earl, et surtout Taki 183, qui marquent les murs et les métros de leurs signatures.

Quel que soit le domaine, le graffiti a toujours été un moyen de se faire connaître, une forme d'auto-promotion.

Malgré son origine indépendante, le graffiti a fini par s'intégrer au hip-hop, car il partage ses valeurs fondamentales.

Pour l'appréhender pleinement, il faut le contempler. Voici trois villes françaises où l'on peut admirer ses chefs-d'œuvre :

Marseille

Grenoble

Paris

Le graffiti n'est pas qu'un symbole d'égalitarisme. C'est un hommage.

Sans lui, et notamment sans les fresques du terrain vague de la Chapelle en 1986, le hip-hop aurait pu rester un simple phénomène de mode. Mais les graffeurs, sans le savoir, ont maintenu cet art à bout de bras, même après la désillusion post-H.I.P H.O.P.

Les trois piliers du graffiti

Tag : mouvement social et artistique né dans les quartiers défavorisés d'un New York en crise dans les années 70. Il reste une pratique illégale.

Graffiti : appropriation de la bombe comme instrument de peinture, dans une démarche souvent vandale.

Street Art : travail artistique réalisé dans l'espace public, souvent par des artistes ayant suivi une formation et répondant parfois à des commandes.

 

Dans notre prochain focus, nous explorerons le parcours de COMER OBK, une figure emblématique du graffiti, dont le blase est le fruit d'une renaissance artistique et d'une quête identitaire...

À suivre...

 
 
 

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